il parait qu'il y a que les cons qui ne changent
il parait qu'il y a que les cons qui ne changent pas d'avis.
il parait qu'il y a que les cons qui ne changent pas d'avis.
A 1 an, la vie est belle. Tu manges des petits pots dégeulasses, mais tu aimes quand même et tu es content, on te mets de la crème sur les fefesses qui sent bon le citron, tu n’as pas besoin de te bouger jusqu’aux waters tu peux faire directement sur toi, tu peux roter fort sans que personne ne dise quelque chose, tu peux vomir sur le joli t-shirt en satin à maman après le biberon. Tout ça c’est pardonné.
A 2 ans, tu commence à dire ton premier mot « maman » « asgcbhsssouiejn » « prout » (il y a de nombreuses alternatives en fait). Le problème avec cette époque, c’est que tu ne te souviens de rien, les photos où tu fais popo dans la baignoire sont tes seuls juges.
A 3 ans, tu commences à savoir bien te servir de ses jambes. Et c’est d’un tristesse, tu n’as plus le droit à ton tunner personnel, à la poussette digne de la ferarri à davick beckam mais version landeau (les meilleurs c’est celles à 3 roues, mais jadis ça n’existait pas encore, un peu comme les vibros à séphora, c’était pas très très en vogue)
A 4 ans, tu es déjà à l’école. Et manque de bol tu tombes sur une méchante maîtresse, cacabeurk, qui te fait très peur, qui ressemble à la sorcière dans blanche neige et les sept nains (là, la petite alternative est les vêtements : ronds, carrés, avec fleurs et rayures et des couleurs allant du jaune pisseux au rouge menstruel n’est-ce pas). Et puis il y avait les siestes, où tu faisais semblant de dormir, parce que sinon maîtresse grondait « ferme les yeux bordel de dieu !!! » (le problème c’est que dormir quand t’as pas envie… bah c’est dur).
A 5 ans, tu t’inventes un ami imaginaire, avec qui « oh bah non », tu t’entends pas du tout. En même il m’a raturé ma jolie peinture le méchant. Alors maman elle va voir la maîtresse et lui dit « ma fille est embêtée par un de vos élèves » « je veux bien madame, mais ce garçon n’existe pas ». Et oui. Tu comprends plus tard que cela est peut-être dû aux chocs des amygdales, car oui ça fait mal hein quand on te coupe ça, tu le sens passé disons. Alors même avec 11 ans de plus, tu te souviens de ce jour où le médecin pastrèstrèsgentil t’a demandé de parler après l’opération, et toi t’avais qu’une envie, prendre un scalpel et lui refaire le portrait. Et puis aussi, à l’hôpital envie de tirer l’alarme pour voir qu’est-ce que ça fait quand ça sonne, et aussi ce petit garçon avec son petit zizi (c’est super marquant ce genre de chose)
A 6 ans, l’entrée en CP. T’apprends à écrire, c’est là que tu comprends que ton futur job de graphiste est mort, définitivement. Au mieux tu seras récureuse de chiottes, et ça tombe bien : la bouillasse tu aimes ça ! Ton passe temps favoris : ken et barbie qui font des cochonneries dans le bain. Ou alors couper les cheveux à barbie, et là tu découvres qu’en plus d’être une graphiste foirée, tu es une coiffeuse râtée.
A 7 ans, avec l’école tu vas à la piscine. Tu te changes avec tes copines dans les cabines d’essayage, tu compares ton anatomie, en te disant « oh bah ça va en fait, hééé elle est carrément pire ». Jusqu’au jour où tu manques de te noyer comme un con dans 20 cm d’eau ! Tu apprends aussi que le père noël, bah il existe pas. Tu es triste, mais en revanche tu es tellement con que tu crois encore à la petite souris et à la magie de pâques.
Et CA-TA-ST-RO-PH-E, ton cochon d’Inde que tu aimes de tout petit cœur meurt en tombant dans un puit, tu pleures tu veux que maman appelle les pompiers pour aller le récupérer. Finalement, une heure après tu vas animalis, mais tu pleures toujours autant.
A 8 ans tu déménages de ta banlieue pour aller t’installer dans une ville paisible. Avant de déménager tu manques de faire un suicide rater, car oui prise de bonne volonté tu laves les vitres, mais oh misère la vitre se casse, et tu es au 6ème étage. Là papa et maman, on eu très peur, mais ça va, toi tu n’es pas encore une carpette. Même pas le temps de dire ouf que déjà tu es dans ta nouvelle ville où vipères et et tétards sont de la partie. D’ailleurs la pêche au tétard, tu aimes beaucoup. Tellement que tu amènes même tes tétards avec toi à l’école dans une boîte de tic tac, seulement ce que tu ignores encore à 8 ans, c’est que le tétard il remue bof bof la queue sans oxygène. Et une fois, tu vas encore faire ta pêche avec ta voisine, mais comme les tétards en ont marre de toi, maman grenouille jette un sort dans l’étang, et comme par magie tu te retrouves avec un tesson de bouteille dans le pied. Alors ce jour là, tu comprends que plus jamais never tu feras la pêche au tétard. Aussi, tu comprends le sens du mot « mort ».
A 9 ans tu pars en vacances à la montagne avec tes parents, tu fais des marches à pied, et tu détestes ça !!! Alors tes parents pour te motiver ils te font avancer au susucre, et ça marche très bien. En fait un gosse c’est comme un cochon d’Inde, tu lui fous une endive devant le nez, il ferait le tour du monde, ou comme fliper tu lui mets un anneau à l’autre bout de l’antarctique il vient. Bah une gosse c’est pareil, avec la queue en moins.
Ton frère passe constamment placebo dans la voiture « ça pue ta musique », à cette époque tu es encore très innocente, tu n’imagines même pas ce qui t’attends par la suite.
A 10 ans, tu fais ta liste au père noël, tu l’as montre à ta maman et ô misère, maman te dis « mais il y a plein de fautes d’orthographe »… maman se fait un sang d’encre. Elle te demande soudain de conjuger le verbe être « je est.. » alors maman est outrée, maman décide de te changer d’école. Elle apprend plus tard, qu’en effet tu faisais du yoga durant tes cours, et non de la grammaire. A cette même époque, tu commences à comprendre le sens du mot amour. Et oui Mathias, le garçon que toutes les filles elles aiment, bah il t’aime. Il te court après, te balances des bombes à eau dans la tronche (la notion du mot charmer est quelque peu déviée de son sens à cet âge). Du coup, toutes les personnes populaires de ton école commencent à être tes amis, tout le monde t’admire. Seulement, tu dois partir pour une autre école, et entre les pogs et la corde à sauter tu mens et dis à Mathias « non je ne t’aime pas » (grossière erreur)
A 11 ans, tu rentres au collège, les garçons ils t’aiment, et c’est beau. Tu te prends le chou avec certains profs, après tout, tu es collège quoi merde, il faut faire un peu sa rebelle. Des amitiés naissent, tu te fais engueuler par le cuisinier de ton lycée parce que tu dis que c’est pas bon (vrai en plus). Tu es encore jeune, mais tu commences à t’apercevoir que l’humain à quelques facettes tout à fait désagréable, tu commences à te découvrir une vocation de mère thérésa.
A 12 ans, tu vas à Royan, et après la glace à l’italienne chocolat vanille, tu découvres que tu es réglée : le choc émotionnel de l’année. Ca tombe bien c’est un 14 juillet, alors pour fêter ça, tu vas faire péter les pétards, tu t’engueules avec des jeunes couillons au passage, mais ça sa ne faisait pas vraiment parti de l’opération « 14 juillet ». Pendant ces vacances, tu joues aux machines à sous avec tes amis et ta famille, un jour il y a pleins de pièces qui tombent, vous pensez avoir trouvé VOTRE machine, manque de bol vous avez tous envie de faire pipi. La même année tu apprends que françois-xavier-benjamin-michel, ils t’aiment. Mais pas toi.
A 13 ans, ton fantasme le plus grand, l’unique c’est avoir un téléphone portable. Toutes les filles hypes de ton collège en ont un, alors il n’y a pas de raison. Tu sais que tu parviendras à tes fins, et que l’autorité parentale va céder. En fait, tu passes une année relativement vide… tu commences à comprendre le sens du mot « travail », tu commences aussi à te sentir mal dans ta peau. Certains te traitent de « sumo » parce que tu n’arrives pas à rattraper une balle de ping pong (ouais en fait si vous arrivez à trouver un lien, je vous tire mon béret). Et un jour, tu te dis que l’humain, c’est vrai c’est sur, tu peux l’encrer sur ton journal intime, c’est qu’un gros caca. Ta meilleure amie te balance devant tout le monde que tu n’es qu’une « grosse bigleuse » pour rire. Seulement, cela fait rire tout le monde sauf toi. Tu es déçue jusqu’à la moelle des os, et ces complexes seront maintenant la base de ton fondement. Seulement avec des lunettes ou pas, du gras ou pas, des gens t’aiment. Tu commences à connaître ce qui s’appelle internet, et tu y fais une rencontre… hmm hmm.
Quelques mois après, tu écris une lettre à cette meilleure amie, assez sèche mais efficace, ta lettre au si beau contenu entraînes des larmes, et servira en définitif à attiser les flammes d’un feu de cheminée.
Mais l’essentiel de cette année, restes pour toi une découverte : la musique. Tu fais ton premier concert, tu bouffes des cheveux, tu pleures à moitié, mais tu chantes, tu souries, il te sourit, et là c’est un amour naissant qui ne cessera malheureusement de s’accroire.
A 14 ans, tu comprends qu’internet est en train de te bousiller ta vie, tu passes plus de temps là-dessus qu’à manger-faire caca/pipi-te laver-travailler. Tu rencontres tout de même ce contact internet, dont tu étais tombée éperdument amoureuse avant sa venue, tu te dis que « non c’est pas possible », cela se solde en un échec cuisant. Mais lui, il t’aime toujours, et là c’est le début d’une merde qui commence. Pendant les vacances tu es contrainte et forcée d’aller chez le jeune homme, et comme une merde ne va pas sans l’autre, le frère lui aussi tombe amoureux de toi. Il te harcèle, et comme tout mâle macho fini par de traiter « de pute ». Cette année, tu ne travailles pas, parce que bon, pas envie hein. Pour le brevet non plus, tu ne travailles pas, pas envie non plus. Tu as des moyennes pourries, mais tu t’en fous, il n’y pas que le riz et la pâtes dans la vie, y a ébly.
L’été, tu passes les meilleures vacances de ta vie, même si te voir en maillot de bain te provoque une énorme souffrance. Tu t’amuses énormément, tu apprends qu’en Corse oui il fait chaud, tu apprends par la même occasion que oui il faut éviter de faire une sieste en plein cagnard (les coups de chaud c’est vraiment pas marrant, même la douche froide n’est pas suffisante). Quelques jours après, tu te rends compte que tu es vraiment con : tu laisses tomber dans le bidet une boucle d’oreille que tu viens de t’acheter !
A 15 ans, tu mets en œuvre ta passion, tu parcoures parfois la France, tu fais des concerts, tu rencontres des groupes que tu aimes et ton cœur bat la chamade. Tu es assez heureuse. Tu es entrée au lycée, tu t’es fait des amis, des vrais (ou du moins tu le penses), lui qui est gay avec qui tu es amie depuis une crise de fou rire en cours d’anglais, elle qui est timide mais adorable. Puis finalement, les gens ce sont un peu tous les mêmes. Tu es déçue une fois de plus en amitié, tu ne comprends pas, parce que toi tu es quelqu’un de juste, et qui évite autant que possible de faire du mal aux gens. Tu tombes amoureuse, mais pas longtemps. Tu vas à New York, tu t’amuses beaucoup, un garçon tombe amoureux de toi, mais là encore ce n’est pas réciproque( tu manges au resto matin, midi, soir, tu fais limite ta petite crise de foie ou alors tu frôles le pomptage). Tu finis par te demander si tu attends vraiment une perle ou rare, et tu dis que tu vas finir vieille, célibataire et bouffée par ses chats si ça continue. Tu es toujours célibataire, le vit plutôt mal, mais après tout c’est un peu de ta faute ! La fin de l’année n’est pas terrible, tu craques, tu passe des vacances à chier, tu rentres en cours, et le rythme reprend, le métro boulot dodo aussi.
A 16 ans… tu comprends le sens du mot « espérer » et tu implores le bon dieu de réaliser tes rêves.
Et il parait qu’à 20 ans, on est invincible (ouais c’était nul ça) .